L'Attracteur No. 7 |
LA REVUE DE PHYSIQUE">PHYSIQUE |
ISSN 1207-0203 |
Solutions aux casse-tête du dernier numéro
Question 2
2. Supposons,
dans un modèle extrêmement naïf, qu'on puisse considérer
la ligne de transmission comme une résistance r et la charge
du réseau (c'est-à-dire l'ensemble des clients d'Hydro-Québec)
comme une résistance R. Supposons de plus que les deux résistances
sont placées en série, comme illustré en (A) ci-haut.
Dans ce cas, la puissance dissipée dans la ligne est rI2
et celle transmise au réseau est RI2, de sorte
que le rapport des pertes à la charge utile est r/R, indépendamment
de la tension utilisée. D'après cette analyse, il n'y a pas
d'avantage à élever la tension du réseau. Cependant,
cet argument est erroné, car la charge du réseau et la ligne
de transmission ne sont pas sur un même circuit : il y a une série
de transformateurs entre les deux. Dans un autre modèle très
naïf (mais moins que le premier), on représente le réseau
comme illustré en (B) : le circuit primaire (portant un courant
I1) est celui de la ligne de transmission, alimentée
par une tension V. Le circuit secondaire est celui de la charge
du réseau, qui porte un courant I2. Les deux circuits
sont couplés par un transformateur comportant N1 tours du côté
primaire et N2 du côté secondaire. Les tensions aux bornes
du transformateur de chaque côté sont respectivement V1
et V2. On peut montrer -- l'espace nous manque ici pour le faire --
que le rapport des tensions est V1/V2=N1/N2 et que le rapport des
courants est (approximativement) l'inverse, soit I1/I2=N2/N1, de
sorte que V1I1 = V2I2. Donc le rapport des pertes à la charge
utile est maintenant rI12/RI22 = (r/R)(N2/N1)2. Par exemple, en
choisissant N1/N2=100, on réduit ce rapport de 10 000 en comparaison
avec un circuit simple. Là est essentiellement l'avantage d'augmenter
la tension dans les lignes de transmission. Notez que la tension produite
par la centrale électrique a aussi besoin d'être augmentée
à l'aide de transformateurs avant de nourrir la ligne de transmission.
Un dernier commentaire : le modèle présenté ci-dessus
est une caricature grossière de la réalité. Un réseau
de transmission et de distribution ne peut être décrit correctement
par des résistances seulement, ses éléments ne peuvent
pas être décrits non plus de manière localisée
(comme les éléments d'un circuit de laboratoire) et le grand
nombre de stations, de niveaux de tension, etc. rend les choses assez complexes.
Mais l'idée de base est la même que celle expliquée
ici.
2. La Lune tourne autour de la Terre et la Terre autour du Soleil, approximativement en suivant une trajectoire circulaire. Quelle doit être alors le type de trajectoire suivi par la lune, vu d'un observateur au repos par rapport au Soleil? Lequel des trois choix ci-dessous correspond le mieux à la réalité et pourquoi? Notez que l'orbite (B) comporte des portions concaves, alors que l'orbite (C) n'en contient pas.
Mise en page par Gilbert Vachon