L'Attracteur     No. 4     Hiver 1997 LA REVUE DE PHYSIQUE ISSN 1207-0203

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La machine au service de l’homme

Le 5 décembre 1995, le Service de l'informatique de l'Université de Sherbrooke recevait sa toute dernière acquisition informatique : le super ordinateur à architecture parallèle IBM SP2. Cette machine est la plus puissante parmi toutes celles utilisées dans les universités canadiennes. Elle est formée de 16 processeurs IBM POWER 2 reliés entre eux par des voies de communication ultra rapides. Pourvu d'une mémoire vive de 1,5 gigaoctets, cet outil peut effectuer jusqu'à quatre milliards d'opérations à virgule flottante par seconde (ou 4 « gigaflops »). En comparaison, ce mégaordinateur est cent fois plus puissant que les RISC 6 000 utilisés à la salle de calcul du Département de physique.

Ordinateur parallèle
À gauche, l’ordinateur SP2, au fond à droite, Luc Germain, physicien, maintenant à l’emploi du Service informatique de l’Université de Sherbrooke

Cette petite merveille informatique a pu être acquise par le Centre d'application en calcul parallèle de l'Université de Sherbrooke (CACPUS) grâce à la collaboration financière d'IBM Canada, de la Fondation de l'Université de Sherbrooke, de l'Université de Sherbrooke et du Conseil de recherches en sciences naturelle et en génie (CRSNG) du Canada. Au coût de 800 000 $, le centre de calcul a pu bénéficier d'une subvention de 600 000 $ du CRSNG pour l'achat de l'appareil. Les 200 000 $ restant ont été versés par l'Université de Sherbrooke ainsi que par la Fondation de l'Université de Sherbrooke. Tous les chercheurs auront accès au IBM SP2 - qu'ils soient de l’Université ou d'ailleurs. Cependant, l'utilisation de l'ordinateur sera monnayable. Ces frais seront moins élevés les usagers de l'Université que pour les utilisateurs de l'extérieur. Les revenus engendrés serviront essentiellement pour l'entretien et la mise à jour de la machine.

Cette nouvelle puissance de calcul sera très utile en physique. Elle servira principalement à la simulation de modèles d'électrons en interaction (comme le modèle de Hubbard). Puisque ces modèles représentent des phénomènes collectifs, la simulation doit engendrer le plus grand système possible afin de pouvoir percevoir ces interactions. « En ayant des ordinateurs plus gros, on espère monter de plus gros systèmes où nous pourrons voir ces phénomènes collectifs et ainsi explorer un peu plus rapidement les différents paramètres qui les influencent »; de dire André-Marie Tremblay, directeur du Centre de recherche en physique du solide de l'Université de Sherbrooke.


SOURCES :

1) LÉVESQUE, Bruno. L'Université se dote de l'ordinateur le plus puissant parmi les universités canadiennes, « Liaison », vol. XXIX, No. 19, 22 juin 1995, p. 3
2) Adresse internet de l'Université de Sherbrooke : http://www.usherb.ca/
3) Entrevue avec M. André-Marie Tremblay

Catherine Pepin j


Dernière mise à jour: 2 mai 1997 .

Mise en page par Gilbert Vachon

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