Avec l’avènement de l’imprimerie vers le milieu du XV^e siècle, la quantité de lentilles fabriquées avec des pierres transparentes (du béryl ou du quartz, des minerais) ne suffit plus à combler la nouvelle demande en lunettes provenant du lectorat. Les verriers de Venise y virent une occasion d’affaires et se mirent à mouler le verre sous forme de lentilles.

Après trois centenaires d’utilisation de verres correcteurs, Kepler écrit « Dioptrice » publié en 1611 et basé sur ses connaissances en réfraction et sur le fonctionnement optique de l’œil. Il donne un cadre théorique sur la façon dont les lunettes corrigent la myopie et la presbytie.

En 1645, Jacques Bourgeois fabrique des lunettes avec un verre concave du côté de l’œil et convexe de l’autre, ce qui permet de diminuer les aberrations et le poids.

En 1807, Thomas Young découvre l’inégalité de la réfraction angulaire de l’œil chez certaines personnes. Ce trouble, nommé astigmatisme, provient du fait que les rayons lumineux ne convergent pas tous vers un même foyer. Par la suite, apparurent les lunettes faites de verre cylindrique pour en corriger la vue.