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Œil - fiche technique
Mise en page réalisée par
Gilbert Vachon
La fovéa
Près du croisement de l’axe optique de l’œil et de la rétine se trouve la tache jaune : la fovéa dont la minuscule dépression au centre se nomme fossette centrale. Cette dernière très dense en cônes est dépourvue de bâtonnets. De ce point et de façon radiale, la densité des cônes diminue et celle des bâtonnets augmente. Sur la fovéa, chaque cellule ganglionnaire n’est reliée qu’à un cône, tandis qu’en périphérie, le nombre de photorécepteurs rattachés à une telle cellule s’accroît. En conséquence, seule la fossette centrale permet une vision détaillée et en couleur. Ainsi pour capter une scène animée, l’œil se porte successivement sur différentes parties du champ visuel par des mouvements saccadés, rapides et imperceptibles.
Le contraste
Les cellules ganglionnaires raccordées à plusieurs photorécepteurs fournissent une meilleure réponse si une partie de ceux-ci, plutôt que tous, détectent de la lumière. Cette caractéristique permet d’accentuer le signal dans les régions où l’image possède de forts contrastes et nous fait mieux percevoir le contour des objets.
L'adaptation
Pour transiter brusquement de la vision nocturne à celle diurne, la réponse de l’œil doit s’adapter. Sur la rétine, la lumière intense détruit la rhodopsine; les bâtonnets deviennent saturés puis ne détectent plus rien. Ensuite, les cônes prennent la relève. Entre-temps, le système nerveux, en mode pénombre, répond très fortement aux stimuli et produit un éblouissement. Les mécanismes réflexe – contraction de la pupille – et
compensatoires – réduction de la sensibilité visuelle, inhibition des bâtonnets, activation des cônes – s’activent et, après 60 secondes, l’organe fonctionne en régime clarté.

Financé par la Fondation de l'Université de Sherbrooke